Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les wauxhalls, salles de bal semi-éphémères, apparaissent à Paris, issus d’un transfert culturel. Ces nouveaux lieux de loisirs sont importés par des artificiers qui tentent d’adapter au goût parisien les pleasure gardens londoniens éponymes. Leur durée d’existence relativement courte, environ une dizaine d’années, laisse au chercheur peu de sources pour les étudier. En fonction de leurs commanditaires, qu’ils soient artificiers-entrepreneurs, hommes de spectacle ou grands du royaume, le traitement de leurs archives est assez inégal. L’étude de ces sources primaires prend alors des formes variées, allant du traditionnel dépouillement de fonds d’archives à la lecture de périodiques, d’almanachs ou tout autre document issu de la littérature contemporaine faisant mention de ces édifices. Nous proposons de donner ici un aperçu des sources utilisées pour l’étude des wauxhalls parisiens, enrichissant les sources visuelles exploitées en histoire de l’art. Cela nous permet d’étudier l’histoire matérielle de ces édifices et ainsi de tenter de reconstituer ces architectures disparues.
During the second part of the eighteenth century, wauxhalls, ephemeral ballrooms, began to be built in Paris. These venues generally remained in business for around ten years, which explains the paucity of resources available to researchers. The diversity of wauxhall owners, who included pyrotechnicians, theatre professionals or even the kingdom’s upper nobility, is another reason why archives on these buildings are of widely divergent quality. In order to study wauxhalls, researchers must draw on primary sources that come in different forms, ranging from traditional archival collections to contemporary periodicals, almanacs and other literary sources touching on these structures. This article presents an overview of the kinds of sources used in this research, enriching the visual resources traditionally used in art history. As well as allowing us to study the material history of wauxhalls, they enable us to attempt to reconstitute this lost architectural heritage.